L’État et la mairie de Nouméa, unis face au risque requins

Publié le 20 décembre 2023

Lundi 18 décembre, une convention de financement entre l’État et la Mairie de Nouméa a été signée pour la mise en place de deux dispositifs anti-requins dans la baie de l’Anse-Vata.

À travers le secrétariat d’État chargé de la Mer, l’État a alloué une subvention de 60 millions de francs à la commune, afin de sécuriser deux zones de baignade supplémentaires à Nouméa.  « Après les différentes attaques de requins, il nous fallait absolument sécuriser au maximum les plages de Nouméa » indiquait lundi, le maire de Nouméa, Sonia Lagarde. Grâce à une subvention initiale de 61 millions de francs de l’État, une première barrière de protection a pu être installée à la baie des Citrons, pour un montant global de 90,7 millions de francs, marquant ainsi une première étape dans la collaboration entre l’État et la commune. « La protection de la population, ça n’a pas de prix » justifie le maire.

60 millions de francs du FMI pour l'installation de deux barrières anti-requins à l'Anse-Vata

Répondant à un appel à projet du FMI, le Fond d’intervention maritime, la ville de Nouméa obtient une subvention supplémentaire de 60 millions de francs de l’État pour l’installation de deux nouveaux dispositifs anti-requins dans la baie de l’Anse-Vata. « Nous sommes vraiment sur une opération d’intérêt général », précise Louis Lefranc, le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie lors de la signature de la convention. « Aujourd’hui, si on n'avait pas l’aide de l’État, je ne sais pas comment on ferait pour installer ces barrières », explique Sonia Lagarde.

 

Deux nouvelles barrières anti-requins en 2024

La première barrière anti-requins, remplaçant le filet provisoire positionné actuellement au Château Royal, sera installée fin mars 2024 par l'entreprise Scadem. Un dispositif similaire à celui de la baie des Citrons qui aura une superficie de 200 mètres de long contre 100 mètres de large. La deuxième barrière sera positionnée à l'Anse-Vata, entre l'ancienne polyclinique et le Hilton, préservant ainsi la zone d'activités nautiques prisée des amateurs de sports de glisse.

Un appel d'offre pour la pose de la barrière anti-requins de l'Anse-Vata sera lancé d'ici le début de l'année prochaine, en vue d’une installation prévue au milieu de l'année 2024.

Coût total pour les deux dispositifs de l’Anse-Vata : environ 150 millions de francs, dont 60 millions financés par l'État.

Succès de la barrière anti-requins de la baie des Citrons

Depuis le 6 décembre, la baie des Citrons bénéficie d'une zone de baignade de 10 hectares, sécurisée et surveillée 7/7 jours par des nageurs sauveteurs. La Scadem, responsable de la pose et de l’entretien, a mené un chantier d’envergure pour assembler les 758 mètres de barrières avec des délais records, pour permettre le retour, au plus vite, de la baignade à la baie des Citrons. « Les gens sont déjà très contents. Ils peuvent aller nager, faire des longueurs. Les enfants peuvent se baigner en toute sécurité » précise Sonia Lagarde.

 

LE FOND D’INTERVENTION MARITIME (FIM)

Créé en 2022, le Fonds d’intervention maritime (FIM) a pour objectif d’accompagner le développement durable des activités maritimes. Il est doté de 15 M€ en autorisations d’engagement et de 15 M€ en crédits de paiements sur l’exercice 2023, imputés au Programme 205 des Affaires maritimes.

A travers ce fonds, il s’agit pour l’Etat de mieux ancrer son action territoriale maritime en accompagnant les projets des partenaires locaux (collectivités, associations, établissements publics, chambres de commerce, groupement d’entreprises ou entreprises, …). Ce fonds d’intervention doit notamment permettre de concrétiser les actions identifiées par les travaux de planification maritime à l’échelle des façades ou des bassins ultramarins.